A.M.O foncière, opérationnelle et fiscale pour le renouvellement urbain du centre ville de Château-Thierry

Contexte

Depuis bientôt trente ans, la Ville de Château-Thierry est confrontée à une baisse lente mais continue de sa population. La vacance des logements, comme des rez-de-chaussée commerciaux, a également augmenté et concerne désormais plus de 20% du parc dans l’hyper-centre historique. Cette évolution a des causes diverses que connaissent beaucoup de centre-ville anciens, mais la cause principale semble bien être l’inadéquation entre l’offre immobilière (logements et commerces) et les critères de la demande actuelle (défaut global de qualité d’usage ou résidentielle, état général et retard manifeste d’entretien, isolation thermique insuffisante, exiguïté des surfaces, manque de stationnement, absence d’équipements ou de locaux communs et/ou de commodités extérieures…).

Malgré la dynamique de projet à l’oeuvre sur le centre-ville depuis les années 90, la spirale de déqualification n’a pas été enrayée. Aussi, suite à une étude urbaine réalisée en 2015 et qui a permis d’arrêter le programme, le périmètre et les priorités du projet, la Ville a décidé d’engager une opération d’aménagement pour la requalification de son centre historique et la mise en oeuvre d’une politique de l’habitat avec résorption de l’habitat insalubre. La réalisation de cette opération a été confiée à la SEDA, suite à consultation, dans le cadre d’une concession d’aménagement. Celle-ci s’inscrit, pour une durée de 10 ans, dans un périmètre défini, et porte sur 14 îlots prioritaires.

Le projet de requalification du centre-ville et l’opération d’aménagement ont été retenus au printemps 2018 dans le cadre du programme « Action Coeur de Ville ».

Compréhension des besoins

Consultés dès le lancement de la concession, le groupement a déployé une méthodologie d’intervention à double entrée, afin de répondre aux besoins exprimés par la SEDA, reposant sur :

  • Une approche « amont » (expertise pré-opérationnelle), visant à définir, pour chaque ilot, les conditions particulières de faisabilité de l’opération et la stratégie d’intervention la plus adaptée ;
  • Une approche « aval » (Assistance à Maitrise d’Ouvrage), visant à accompagner la SEDA dans la mise en oeuvre de ses interventions à l’îlot, sur l’ensemble des volets procéduraux, techniques, financiers, administratifs et fiscaux.
  • L’enjeu pour la SEDA était en effet d’être accompagnée d’une part dans la définition d’un projet urbain de lutte contre l’habitat indigne et de sa stratégie générale d’intervention, et d’autre part dans l’étude des conditions financières de faisabilité de l’opération – notamment sur les plans urbains et fonciers – en mobilisant, notamment les financements THIRORI / RHI.

    Contenu et organisation de la mission

    L’ensemble de la mission a été réalisée dans une logique « d’étude-action », permettant d’articuler l’analyse et la compréhension des enjeux avec la conception du projet et sa traduction opérationnelle et procédurale immédiate. Cette démarche repose sur une méthodologie pragmatique et accorde une place très importante « au terrain » (présence sur site, visite de logements, entretien « propriétaires…), dont le niveau de connaissance conditionne la qualité et la pertinence de la stratégie d’intervention.

    Aussi, après un travail exhaustif de visite des immeubles, logements et commerces compris dans les périmètres des 14 îlots prioritaires, des études de dureté foncière, financées par l’Anah au titre de la faisabilité THIRORI / RHI, ont été réalisées pour chaque secteur de projet qui incluaient notamment :

    • Un diagnostic multithématique avec des cartographies et analyses à la parcelle ;
    • Des esquisses de projet urbain, avec différents scénarii le cas échéant ;
    • Des propositions relatives à la programmation logement ;
    • Une maquette financière prévisionnelle, avec estimation des subventions THIRORI / RHI mobilisables en cas d’éligibilité confirmée pour l’opération ;
    • Le cadrage opérationnel et les conditions de réalisation du projet proposé (relogement, gestion intercalaire, volet procédural, stratégie foncière, calendrier opérationnel…) ;
    • Une analyse, pour chaque secteur de projet, des conditions de l’éligibilité THIRORI / RHI et des réserves à formuler, ainsi que des propositions relatives à une stratégie de dépôt adaptée.

    Ces travaux ont constitué pour la SEDA une feuille de route facilitant le pilotage et la mise en oeuvre opérationnelle du projet, en lui offrant une vision transversale articulant :

    • La conception du projet architectural et urbain ;
    • Les procédures à enclencher, à poursuivre (LHI et foncier notamment) ;
    • La compréhension des leviers de négociation avec les tiers, au cas par cas (propriétaires privés de logements, commerçants…) ;
    • La stratégie d’intervention et de maîtrise foncière ;
    • L’accompagnement social et le relogement ;
    • La stratégie THIRORI / RHI…

    Au fil de l’avancement du projet et des arbitrages qui ont suivi les études de dureté foncière, les besoins d’accompagnement se sont nécessairement adaptés aux enjeux opérationnels, portant ainsi sur des missions plus classiques d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage :

    • Le montage et le dépôt de dossiers THIRORI / RHI pour différentes phases, selon les îlots (éligibilité / calibrage / accompagnement social et relogement / acquisitions foncières et travaux) ;
    • La rencontre avec les propriétaires et commerçants dans le cadre des négociations amiables ;
    • Le montage des différents dossiers réglementaires nécessaires à la mise en oeuvre des procédures foncières…

A.M.O dans le cadre du projet de revitalisation du Centre Bourg de Lodève (AMI Centre Bourg) / pilotage stratégique, montage et conduite d’opération d’aménagement

Contexte

Retenues parmi les lauréats de l’AMI Centre-Bourg, initié par l’Anah et le CGET en 2014, la Ville de Lodève et son EPCI ont développé un projet de revitalisation s’articulant autour deux approches opérationnelles complémentaires :

  • Une OPAH qui structure le projet de territoire, déployée à l’échelle intercommunale ;
  • Une opération d’aménagement sur le centre ancien de Lodève confiée à la SPLA Territoire 34.

Mandataire « in house » de la concession d’aménagement sur le point d’être signée, Territoire 34 a souhaité être accompagnée dans la conduite technique et stratégique de cette opération. En effet, outre ses missions « classiques » d’aménagement, le concessionnaire devait également assurer l’ensemble des missions de pilotage, de coordination, d’animation et de promotion de l’opération de revitalisation du bourg.

La complexité et la diversité des dispositifs, des acteurs et des situations à traiter supposaient le développement d’un dispositif transversal de pilotage du projet, parallèlement à la mise en oeuvre des réponses opérationnelles à définir au cas par cas pour résorber durablement l’habitat dégradé.

Compréhension des besoins

Pour la SPL Territoire 34, cette mission supposait de répondre à deux grands enjeux distincts et complémentaires :

  • La mise en place d’un dispositif de pilotage ensemblier et stratégique de l’opération ;
  • Le montage et la conduite des opérations de recyclage immobilier et foncier programmées sur le centre-bourg de Lodève (dimensions procédurales, techniques et financières).

Ainsi, deux volets apparaissaient précisément pour la mission d’assistance au pilotage stratégique :
> D’une part un accompagnement technique dans la structuration du dispositif opérationnel ;
> D’autre part la conception d’outils d’aide à la décision permettant de formaliser de façon didactique les équations devant faire l’objet d’arbitrages importants, notamment sur les trois volets suivants :

  • Architecture générale du pilotage du projet ;
  • Modes opératoires des opérations de recyclage immobilier et/ou foncier ;
  • Acquisitions et négociations foncières.

Par ailleurs, deux types d’ingénierie se retrouvent prioritairement sollicités pour l’accompagnement au montage et à la conduite d’opérations de recyclage foncier et/ou immobilier :

  • L’ingénierie administrative et financière, relative aux financements THIRORI / RHI dans leur ensemble ;
  • L’ingénierie technique, notamment pour la définition des besoins et la rédaction de cahiers des charges spécifiques aux quartiers anciens (relogement, gestion intercalaire, expertises techniques…).

Contenu et organisation de la mission

Pour pallier aux incertitudes inhérentes à la mise en oeuvre d’une telle opération d’aménagement et assurer à Territoire 34 un accompagnement souple et pertinent, la mission d’A.M.O s’est appuyée sur un système de bons de commande permettant d’adapter les moyens déployés aux besoins immédiats. Une juste définition des besoins a ainsi permis à la palette de bons de commande proposés de couvrir :

  • La relecture critique du traité de concession (in house) ;
  • L’accompagnement à la définition du dispositif global de pilotage ;
  • L’élaboration ou la relecture des différents calendriers opérationnels et l’actualisation du calendrier général d’intervention ;
  • L’accompagnement méthodologique, technique et procédural à la définition du mode opératoire pour les opérations de recyclage immobilier et foncier programmées, le cas échéant en lien avec le cadre opérationnel et financier THIRORI / RHI de l’Anah ;
  • Accompagnement renforcé et/ou rédaction de cahiers de charges (définition des besoins, rédaction, organisation de la mission…) ;
  • Construction d’un outil didactique d’aide à la décision pour les acquisitions foncières ;
  • Modélisation financière des opérations THIRORI / RHI et actualisation constante des bilans grâce à un outil informatique spécialement conçu et dédié ;
  • Accompagnement à la définition d’une stratégie de dépôt des dossiers THIRORI / RHI.

Afin de s’adapter à l’opération, les rendus et livrables variaient selon les prestations réalisées (notes de synthèse, document excel, outil informatique automatisé…), de même que notre présence sur site était prévue pour répondre aux échéances et enjeux de l’opération (réunion interne ou externe, visite de site ou d’immeuble…).

Acteur de la formation professionnelle – requalification des quartiers anciens / dispositif THIRORI-RHI

Un enjeu fort : répondre aux besoins de formation professionnelle

Intervenant dans le champ de l’habitat privé et de la requalification des quartiers anciens dégradés depuis 2005, mes expériences professionnelles successives m’ont permis d’exercer différents métiers, tels que le conseil, la conduite d’opération en maîtrise d’ouvrage publique et l’enseignement.

Ces différents croisements de regards et d’approches m’ont permis de construire une méthodologie d’intervention à la fois intégrée et transversale, couvrant l’ensemble du processus de projet, depuis les études préalables jusqu’à une éventuelle contractualisation et/ou la mise en oeuvre opérationnelle. La richesse de mon parcours, dans trois filières distinctes d’un même métier (consultant, maître d’ouvrage, enseignant/formateur), m’offre en outre la possibilité de conceptualiser les différences de positionnements selon le rôle endossé dans un projet, afin de rationaliser et d’apaiser le jeu d’acteurs.

Malgré un contexte porteur que confirme à la fois le passé récent et les actualités législatives (PNRQAD en 2009, AMI Centre-Bourg en 2014, Programme Action Coeur de Ville en 2017…), il convient de constater qu’une montée en compétences de l’ensemble des territoires est absolument nécessaire pour permettre la requalification effective de l’habitat privé et des quartiers anciens dégradés.

Aussi, dans le prolongement de mes interventions en tant qu’enseignant vacataire au sein du cycle d’urbanisme de Sciences Po à Paris, dès 2010, où j’ai activement contribué, en lien avec la direction, à la construction de l’architecture pédagogique d’un séminaire dédié aux problématiques de l’habitat privé ancien dégradé, j’ai développé depuis 2015 une offre de formation complète et progressive, s’articulant autour de différents modules avec des entrées thématiques et/ou méthodologiques.

J’ai également participé à la « refonte » de l’architecture pédagogique des volets habitat privé et requalification des quartiers anciens du catalogue de formations proposées par la SCET, où j’anime régulièrement depuis 2016 des formations.

Ainsi, je propose aujourd’hui une offre complète de formations portant sur l’habitat privé et la requalification des quartiers anciens, déclinée dans le cadre d’un parcours permettant une montée progressive et/ou ciblée en compétences des participants.

N’hésitez pas à me contacter pour obtenir la plaquette présentant ma démarche en tant que formateur ainsi que le contenu de mon offre de formation.

Origine des intervenant(e)s ayant participé à mes formations (depuis 2015, liste non-exhaustive)

Etablissement Public Foncier de Lorraine ; SCET ; SEP (Poitiers) ; SEDA (Aisne) ; SPLA Pays d’Aix Territoires ; ALTER CITES (Angers / Maine) ; ALTER PUBLIC (Angers / Maine) ; Territoires Publics (Rennes) ; Var Aménagement Développement ; SOLEAM (Marseille) ; SEAA (Ardennes) ; SERM (Montpellier) ; La Fabrique des Quartiers (Lille) ; SOLIHA ; Hérault Aménagement / Territoire 34 ; SORGEM (Essonne) ; SA3M (Montpellier) ; Ville de Rosny-sous-Bois ; OPPIDEA (Toulouse) ; Cristal Habitat (Chambéry) ; Ville de Pau ; SELI (Limoges) ; Drôme Aménagement Habitat ; GIE EPL Midi-Pyrénées ; SOLOREM (Lorraine) ; COGEMIP (Toulouse) ; Languedoc Roussillon Aménagement…

Opérations de renouvellement urbain en quartier ancien : mise en place d’un plan de formation sur mesure

Un contexte et une commande spécifiques

Sollicitée par de nombreuses collectivités confrontées à la dégradation de leur centre ancien, la SEM Hérault Aménagement s’est engagée dans une démarche globale d’élévation du niveau de compétence de ses équipes, afin de répondre aux enjeux du territoire d’une part, et de développement de la SEM d’autre part.

Méthodologie d’intervention

Une première session de formation sur la boîte à outils de l’intervention publique en quartier ancien a d’abord permis de poser les bases d’une culture partagée entre les différents collaborateurs de l’EPL. A l’issue de cette première approche, des échanges entre les participants et le formateur, encadrés par une grille de lecture et d’analyse spécifique au métier de l’aménagement, ont permis de déterminer les besoins complémentaires, particuliers et/ou collectifs, de formation.

Ce travail d’analyse du contexte et des besoins a permis d’identifier une double nécessité pour le plan de formation :

  • Renforcer l’approche méthodologique nécessaire à la conduite des projets d’aménagement en quartier ancien ;
  • Elargir et préciser le socle de connaissances fondamentales sur des volets thématiques ciblés.

Construire un plan de formation sur mesure

Trois approches complémentaires ont dès lors nourri ce plan de formation proposé :

  • Un socle méthodologique général sur la conduite de projet ;
  • Une approche plus dynamique, relevant d’une entrée méthodologique, orientée sur la conduite de projet et les modalités de contractualisation du projet d’aménagement (« cheminer vers le traité de concession ») ;
  • Le développement de contenus complémentaires, relevant du « socle de connaissances fondamentales » en quartier ancien.

Le plan de formation a ainsi été bâti autour de 5 modules, relevant d’approches pédagogiques distinctes, accordant une part importante à la méthodologie de projet, et n’excluant aucunes des thématiques propres aux quartiers anciens.

Objectifs poursuivis

Ce plan de formation a été bâti en réponse aux problématiques particulières de l’aménageur (rôle et positionnement), et devait permettre aux participants, à terme, de mener conjointement différents chantiers :

  • Etablir une stratégie multithématique et systémique adaptée au contexte et aux enjeux de chaque projet ;
  • Faire vivre le bilan de l’opération au fur et à mesure de l’avancement du projet ;
  • Identifier et circonscrire précisément les risques relevant de l’opération d’une part et du cadre contractuel d’autre part ;
  • Formaliser progressivement avec le porteur de projet le cadre contractuel de la mise en oeuvre de l’opération.

Etude Préopérationnelle de Revitalisation du Centre-Bourg de Saint-Yrieix-la-Perche

La Communauté de Communes du Pays de Saint-Yrieix, composée de 9 communes dont la ville centre, Saint-Yrieix-la-Perche, a été retenue en 2014 parmi les lauréats de l’appel à Manifestation d’Intérêt, lancé à l’initiative conjointe du CGET et de l’Anah, pour la revitalisation des centres bourg.

Contexte et Objectifs

Confrontée depuis plusieurs décennies à une spirale de déqualification de son centre-ville, se caractérisant notamment par un phénomène de dégradation et de vacance du bâti, de paupérisation des habitants ou encore de dévitalisation commerciale de son bourg, la ville de Saint-Yrieix fait face à une dynamique aussi répandue que difficile à inverser.

Retenue en novembre 2014 parmi les lauréats de l’appel à Manifestation d’Intérêt, lancé à l’initiative conjointe du CGET et de l’Anah, pour la revitalisation des centres bourg, la Communauté de Communes du Pays de Saint-Yrieix a donc lancé une étude pré-opérationnelle visant à d’une part définir une stratégie globale et multidimensionnelle de reconquête de ses centres bourg et d’autre part à en déterminer les conditions opérationnelles de mise en œuvre.

Déroulement et chronologie de l’étude

L’étude s’est déroulée en quatre phases distinctes :
  • Diagnostic multithématique et problématisé, reposant sur l’analyse conjointe des dynamiques territoriales à l’œuvre sur le territoire (démographie, habitat, économie / emploi, mobilités, dynamiques de projet…), de la commercialité des centres bourg et de leur caractéristiques urbaines, morphologiques et immobilières, afin de mettre en perspective les enjeux fondamentaux et opérationnels propres à un projet de revitalisation avec la boîte à outils à disposition du Maître d’Ouvrage
  • La définition du projet de revitalisation, articulant un projet urbain et une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat. Cette étape a fait l’objet d’une méthodologie spécifique, reposant pour chacun des deux volets urbains et habitat sur la combinaison d’un socle d’intervention et de ses variables, permettant ainsi au Maître d’Ouvrage de produire les arbitrages nécessaires à la formalisation d’un projet de revitalisation « sur mesure »
  • La formalisation du projet de revitalisation retenu, par l’établissement d’un programme d’actions incluant : les conditions de mise en œuvre opérationnelle, les impératifs de la conduite de projet, les différentes actions à réaliser, un calendrier synthétique et stratégique de réalisation et une maquette financière globale
  • La rédaction du projet de convention pluriannuelle partenariale de revitalisation. La mission de l’équipe de maîtrise d’œuvre prend fin dès la circularisation auprès des partenaires signataires du projet de convention arrêté par le Maître d’Ouvrage

Tout au long des deux premières phases de l’étude, des groupes de travail thématiques ont été mis en place sur quatre volets (Lutte contre l’Habitat Indigne / Lutte contre la Précarité Energétique / Mobilité, accessibilité et commercialité / Patrimoine et potentiel de mutation immobilière) afin de compléter le diagnostic par les ressentis de terrain exprimés par les acteurs locaux et de fédérer les énergies des forces vives du territoire en prévision de la mise en œuvre du projet de revitalisation de la Communauté de Communes.

L’équipe de maîtrise d’œuvre (Groupement Solidaire) :
Conduite par Maxime Genévrier (MG|URBA), mandataire, je suis intervenu aux côtés d’Emmanuel Archimbaud, cofondateur de l’agence d’architecture EA+LLA. La réunion de nos compétences et expériences respectives a permis de déployer des approches complémentaires combinant les objectifs et spécificités du projet aux impératifs d’une politique territoriale contractualisée, déclinées à toutes les échelles. Cette méthodologie d’intervention a notamment contribué à la transversalité du programme d’actions, plaçant notamment le projet urbain au même niveau que le projet de territoire, les deux étant indissociables au vu de la stratégie générale du projet et du statut de la ville centre, véritable locomotive du développement local.

Enseignement Supérieur – Cycle d’urbanisme de l’IEP Paris

Un séminaire dédié à la problématique de l’habitat privé

A l’issue de l’année universitaire 2009-2010, quelques mois après que les lauréats du Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés aient été connus, le cycle d’urbanisme de Sciences-Po, à la demande de son directeur, a souhaité aborder plus largement et précisément la thématique de l’habitat privé, et m’a en conséquence demandé de lui faire des propositions de contenu pédagogique.

J’ai donc travaillé sur une proposition de séminaire global sur l’habitat privé, incluant les trois dimensions suivantes :
  • Les modalités de l’intervention publiques sur l’habitat privé dégradé ;
  • Les copropriétés privées en difficulté (traité isolément du fait de la complexité et de la spécificité intrinsèque de ce sujet) ;
  • Les acteurs et politiques publiques destinées à l’habitat privé.

Cours spécifique sur la requalification de l’habitat et des quartiers anciens

Dans le cadre de ce séminaire global, j’ai animé entre 2010 et 2014 un cours d’une vingtaine d’heures intitulé : « du logement à l’îlot : problématiques et modalités de l’intervention publique en tissu ancien dégradé ». Ce cours était articulé autour de contenus théoriques, illustrés à la fois par des exemples d’opérations, permettant de mettre en lumière les montages techniques et modes opératoires mis en oeuvre, et par des visites de sites ayant fait l’objet d’une intervention publique lourde (Concession d’aménagement Château-Rouge, OPAH-RU Jean Moinon Sainte Marthe, PNRQAD de Saint-Denis).

Le cours était articulé autour de quatre grandes parties :
  • Historique de l’intervention sur le parc privé ancien,
  • Mécanismes de dégradation et spirale de dévalorisation des quartiers anciens dégradés,
  • Outils existants et modalités d’intervention,
  • Illustrations (présentation des montages opérationnels de plusieurs projets circonstanciés).

Objectifs poursuivis

L’objectif était de donner aux étudiants les clés de lecture nécessaires à la bonne compréhension des enjeux sous-jacents à l’habitat indigne et à la problématique de l’habitat privé dégradé, appréhendée comme un phénomène de marché. Il devait permettre aux étudiants d’adopter les bons réflexes méthodologiques pour l’élaboration d’un diagnostic et la compréhension des mécanismes entraînant le quartier dans une spirale de dévalorisation, en face desquels leur étaient présentés les différents outils et procédures à la disposition des pouvoirs publics pour faire face à ces problématiques. La notion de changement d’échelle de l’intervention publique était constamment en filigrane du propos. La dernière partie du cours était consacrée à en illustrer le propos, à travers la présentation détaillée des montages opérationnels retenus sur deux opérations majeures : une en cours (PNRQAD de Villeneuve-Saint-Georges) et l’autre quasiment achevée (Concession d’Aménagement et protocole EHI de la Ville de Paris sur le quartier Château-Rouge – 18ème arrondissement).

PNRQAD de Villeneuve-Saint-Georges

Descriptif du poste

Chargé de mission au sein de l’équipe projet du PNRQAD de Villeneuve-Saint-Georges à l’EPA ORSA, mon poste consistait principalement, d’une part à garantir la cohérence du volet habitat privé du PNRQAD et d’autre part à assurer la bonne mise en œuvre du Dispositif Coordonné d’Intervention Immobilière (DC2I). Au titre de ma compétence « habitat privé », j’ai également été mobilisé ponctuellement par la Direction de l’Aménagement pour réaliser des études spécifiques sur des îlots dégradés, afin de vérifier en amont la faisabilité technique, procédurale et financière d’opérations d’aménagement.

Formalisation de la stratégie d’ensemble et copilotage avec la Ville du volet Habitat Ancien Dégradé du projet

En plus des actions de « droit commun », dont l’activation des procédures d’hygiène ou de péril, quatre leviers d’intervention distincts ont été mobilisés dans le cadre du PNRQAD de Villeneuve-Saint-Georges : deux opérations de recyclage foncier (ZAC Multisite) ou immobilier (Dispositif Coordonné d’Intervention Immobilière), sous maîtrise d’ouvrage EPA ORSA, ainsi qu’une Opération de Restauration Immobilière menée conjointement avec l’OPAH-RU, sous maîtrise d’ouvrage Ville.

Le copilotage avec la ville du volet Habitat Ancien Dégradé du projet PNRQAD avait vocation à définir une stratégie d’ensemble permettant la bonne articulation et la synergie entre les différents leviers d’intervention mobilisés dans le cadre du projet, en fonction de leurs cibles, de leur échelle d’intervention et calendrier de mise en œuvre, de la nature du maître d’ouvrage et de leurs incidences budgétaires…

Responsable du Dispositif Coordonné d’Intervention Immobilière

La vocation du DC2I est de réaliser – sous maîtrise d’ouvrage EPA ORSA – des opérations exemplaires de requalification d’un patrimoine bâti ancien dont l’état dégradation justifie une intervention publique renforcée par substitution aux propriétaires défaillants, afin de :
  • Remettre sur le marché des produits logement de grande qualité à loyers maîtrisés et adaptés aux modes de vie contemporains ;
  • Lutter contre la précarité énergétique ;
  • Valoriser le patrimoine bâti remarquable du centre ancien de Villeneuve-Saint-Georges.

Le DC2I, et l’ORI, composent le volet « Recyclage Immobilier » de la stratégie PNRQAD. Néanmoins, il se distingue de l’ORI par la nature des adresses visées, trop dégradées pour qu’une restructuration pérenne sous maîtrise d’ouvrage privée puisse être envisagée. Dans ce cadre, la mission qui m’a été confiée peut être résumée en deux temps :
  • Une phase pré-opérationnelle ayant pour objectif de stabiliser le montage technique, juridique, opérationnel et financier du dispositif afin d’obtenir les validations politiques nécessaires (conseil d’administration de l’EPA ORSA et Conseil Municipal de Villeneuve-Saint-Georges) ;
  • Une seconde étape de mise en œuvre opérationnelle : acquisitions foncières, relogement des occupants, modalités de gestion intercalaire, définition des programmes de travaux, enclenchement des procédures d’expropriation, définition des marchés publics nécessaires à la mise en œuvre du dispositif…

Diagnostic urbain, scenarii et schéma d’évolution du quartier des Blanches Fleurs à Beaune (21)

Contexte et objectifs

Le quartier d’habitat social des Blanches Fleurs, situé en frange nord de la Ville de Beaune, compte environ 400 logements, appartenant à un bailleur social unique, et accueille près de 1000 habitants. Le quartier, à travers son patrimoine bâti, son image et les caractéristiques socio-économiques de ses habitants, présente des signes manifestes de fragilisation, notamment en raison de la politique des loyers appliquée (les plus faibles de l’agglomération).

Propriétaire des parcelles bâties, la SCIC Habitat s’engage dans une réflexion prospective sur son potentiel de requalification et de redynamisation et sur la place de ce quartier à l’échelle de la ville, en souhaitant y associer la municipalité de Beaune, propriétaire de l’ensemble des espaces publics, afin de fédérer les énergies autour d’un projet partagé permettant d’enrayer la dynamique de paupérisation observée sur le quartier.

Méthode et chronologie de l’étude

L’étude s’est déroulée en trois grandes phases :
1- Analyse des dynamiques territoriales et réalisation d’un diagnostic multithématique
2- Identification des enjeux et définition des invariants du projet de requalification du quartier
3- Propositions de scénarios contrastés d’évolution du quartier

Etude nationale d’évaluation de la procédure de Plan de Sauvegarde de copropriétés

Contexte et objectifs

Sur les plus de six millions de logements régis par le statut de la copropriété, 350 000 se trouveraient dans des copropriétés dont la dégradation est préoccupante (valeurs 2008). Créée en 1996 par la Loi dite « Pacte de Relance pour la Ville », la procédure de Plan de Sauvegarde de copropriété avait pour objectif de « restaurer le cadre de vie des habitants » et constituait avec l’OPAH copropriété le cadre privilégié de l’action publique. Toutefois, dix ans après sa création, les résultats des plans de sauvegarde semblaient contrastés, tant en terme d’efficacité en regard des problèmes à résoudre et des financements mobilisés, qu’en termes de pérennisation des résultats acquis. Cette étude d’évaluation nationale devait donc permettre d’analyser, à l’aune des expériences observées, l’adéquation de la procédure de plan de sauvegarde avec les problèmes à résoudre et en dégager les pistes d’évolution possibles.

Méthodologie

Suite à un important travail de cadrage méthodologique, dix plans de sauvegarde ont été analysés à l’aide d’une même grille de lecture, sur la base de fonds documentaire parfois hétérogènes. Ces « monographies d’évaluation » ont permis de comparer des situations très variées (typologie du bâti, localisation, tension du marché, taille et nombre de logements…) grâce à la création d’indicateurs synthétiques, complétés par des enquêtes qualitatives réalisées auprès des porteurs et des partenaires du projet concerné. L’étude, conclue par un rapport final tirant les enseignements des dix monographies d’évaluation, proposait des pistes d’évolution réglementaires et législatives sur la procédure de plan de sauvegarde.

Mission d’évaluation des opérations de ravalement de façades et du dispositif départemental d’aides aux EPCI

Conseil Général des Vosges (88) / 2008 En tant que chargé d’études / Société URBANiS

Contexte et objectifs

Dans le cadre de sa politique de développement local, le Conseil Général des Vosges finançait depuis 1995 des opérations de ravalement de façades, portées par les structures intercommunales, par le biais de subventions aux particuliers. Ces opérations, qui reposaient sur un cofinancement CG/EPCI, avaient vocation à inciter les propriétaires privés, bailleurs ou occupants, à valoriser leur patrimoine et leur cadre de vie. Néanmoins, les résultats de ces opérations – qui représentaient 12% des crédits départementaux alloués au développement local – étaient très contrastés et les opérations financées très hétérogènes (durée des opérations, critères qualitatifs, modalités de financement, absence de réflexion préalable, variabilité des dispositifs de suivi et d’animation…). Le Conseil Général a donc souhaité s’engager dans une étude d’évaluation de sa politique départementale, en tirant un bilan qualitatif et quantitatif des campagnes de ravalement des communautés de communes, avant de décider de l’opportunité de poursuivre son action, et le cas échéant, quelles devaient en être les évolutions ?

Déroulement chronologique

Lors de la première phase de l’étude, à partir d’un échantillon composé de quatre EPCI représentatifs de la diversité des opérations financées et déterminé collégialement avec le commanditaire, une évaluation de la politique départementale a été réalisée, procédant de l’analyse croisée des réalisations effectives (qualité des ravalements) et des « opérations test » (modalités d’intervention, nombre de dossiers, suivi animation…). Chaque opération évaluée a ainsi fait l’objet d’une monographie permettant de dégager des indicateurs de comparabilité et de garantir l’objectivité de l’analyse. La seconde phase de l’étude consistait à proposer des pistes d’évolution du dispositif. Il s’agissait en premier d’affirmer les attendus du Département à travers la définition d’un socle commun à toutes les opérations façades (réalisation obligatoire de diagnostics préalables, de bilans d’opérations, dispositif de suivi obligatoire…). En second lieu, des variables d’ajustement thématiques préservaient le droit à l’expérimentation des EPCI en complétant le socle commun du Département (périmètre restreint, obligation de ravalement, conditions d’éligibilité, création d’un nuancier…). Une fois validée, la nouvelle politique départementale a pu être formalisée lors de la troisième et dernière phase de l’étude, à travers l’élaboration des outils de mise en œuvre : document cadre, convention, règlements type, CCTP.